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    Mots Croisés

    Nous avons ajouté une nouvelle grille de mots croisés. Toujours extraite de Spirou, cette nouvelle grille est un peu plus grande que les autres, son auteur(e), M.-T. Matuszczak l’avait proposée à la rédaction en 1972. Cliquez sur l’image ci-dessous pour accéder au jeu.

    Mots Croisés

    On en a profité pour faire quelques améliorations, et éliminer quelques bugs, il y en a peut-être d’autres, nous nous en excusons par avance.

  • Spirou N°3899
    Articles Spirou

    Spirou N°3899

    Merci à Mich pour cet envoi.
    Cliquez ici pour consulter l’article scanné.


    Voici un article d’Hugues DAYEZ pour la rubrique “Les aventures d’un journal” tiré du Spirou N°3899 du 2 janvier 2013.

     

    En lançant la nouvelle formule pour les 70 ans de SPIROU en avril 2008, le nouveau rédac¬
    teur en chef Frédéric Niffle instaurait, en page 4 du journal, une nouvelle rubrique : une interview des auteurs de la grande série à suivre pré¬
    sentée en large chapitre en début du journal. Pro¬
    gressivement, cette page d’introduction s’est muée en interview “making of’, les dessinateurs et scéna¬
    ristes commentant librement le processus d’élabora¬
    tion des séquences de leurs albums.

    Un making of pour fêter les 35 ans de Yoko Tsuno

    En réalité, ce principe avait déjà été mis en pra¬
    tique trois ans plus tôt, en mai 2005, pour célébrer le retour d’une Japonaise très aimée des lecteurs, Yoko Tsuno. Anticipant de quelques mois le 35e anniver¬
    saire de l’héroïne (Yoko est apparue pour la première fois en septembre 1970 dans SPIROU), le rédacteur en chef Patrick Pinchart et son adjoint Olivier Van Vaerenbergh décident d’accompagner la prépublica¬
    tion du 24e album de la saga,
    Le Septième Code d’une série d’articles intitulée L’aventure d’une aventure pendant
    toute la durée de cette parution en épisodes,

    soit pendant douze semaines ! Avec force croquis, crayonnés et vignettes issus des différents al¬
    bums , ces articles vont, pour la première fois, faire véritable¬
    ment découvrir le perfection¬
    nisme méticuleux de Roger Leloup. Un perfectionnisme qui le place d’ailleurs parfois dans une situation délicate : «Mon drame avec
    Yoko, c’est que les détails y sont tellement réa-

    listes que les lecteurs ont l’impression que tout est vrai » explique-t-il. « Or, il faut laisser une place au rêve. Je ne représente pas systématique¬
    ment la réalité, beaucoup de choses sont inventées. »
    Le Septième Code est un épisode important dans la saga de la charmante Nippone : c’est dans cette aven¬
    ture que Yoko Tsuno fait la connaissance d’Émilia, une adolescente qui ne l’a plus quittée depuis. « De nombreuses lectrices me faisaient part de leurs émo¬
    tions quand elles lisaient les aventures de Yoko, étant ados » avoue Leloup. « Lentement, l’idée a germé en

    moi. Et le personnage de cette nouvelle héroïne s’est imposé. » Si Yoko est sage et posée, Émilia, c’est tout l’inverse : elle est frondeuse et impulsive. « Émilia a un caractère bien trempé » poursuit l’auteur. «Elle est très spontanée, comme beaucoup de jeunes filles de cet âge. Je n’ai d’ailleurs pas eu à aller très loin pour imaginer sa personnalité, il m’a suffi d’observer

    À l’instar de ses aînés Hergé ou Jacques Martin, on découvre que Leloup
    effectue un crayonné très poussé et très clair avant de passer à l’encrage.

    ma famille ! J’ai voulu lui donner un tempérament fort, capable de seconder Yoko mais aussi de la dépasser quand c’est nécessaire. »

    Âgé de 72 ans lorsqu’il réalise Le Septième Code, Roger Leloup connaîtra presque une deuxième jeu¬
    nesse en adjoignant ce personnage d’Émilia à Yoko. Et avec cette série d’articles, les lecteurs ont le senti¬
    ment de rentrer dans l’intimité d’un créateur discret, et qui perpétue une tradition d’une bande dessinée solidement documentée, à l’image de celle d’Hergé dont il fut, faut-il le rappeler, l’assistant.
    HUGUES DAYEZ

     

  • Naissance de Yoko Tsuno
    Articles Spirou

    La Naissance de Yoko Tsuno

    Voici un article tiré du journal Spirou N°2132. Il date du 22 février 1979 et est signé de Fantasio, c’était à l’époque la sortie de la Lumière d’Ixo. Signalons au passage, un doute sur Monsieur Bouffu de Francis Bertrand, cité dans cet article, il s’agit plutôt de Monsieur Bouchu. Merci à Renaud, pour cet article.
    Quelques chiffres : 1933, naissance de Roger Leloup à Verviers (Belgique). Etudes d’arts décoratifs et de dessin publicitaire. 1955 : il entre au studio Hergé. 14 années : pendant lesquelles il collabore aux séries « Tintin » et « Alix ». 1968 : pendant la nuit de Noël, il crayonne un personnage. C’est la
    première esquisse de Yoko Tsuno. 1969 : départ du studio Hergé. Collaborations avec Francis Bertrand (« M. Bouffu », « Les Penseurs de Rodin » pour le journal J2), et Peyo, dont il anime les personnages de Jacky et Célestin, ceux-là mêmes dont vous avez pu lire les aventures dessinées par Walthéry.1970 première aventure de Yoko sur scénario de
    Maurice Tillieux.
    J’ai presque honte à vous présenter Roger Leloup. Devrais-je encore insister sur son sens du détail vrai, de la vraisemblance des scénarios, de la méticulosité des décors ? Il ne s’agit pas de se perdre dans des exercices d’autosatisfaction spiroutienne. Quelques documents valent mieux que toutes les phrases, les rétrospectives ennuyeuses.
    Roger Leloup: «Alors que je dessinais “Jacky et Célestin”, j’avais créé le personnage d’un Japonais bète et adipeux. Il avait inventé une araignée volante (thème dont je me suis servi plus tard pour les aventures de Yoko) ; il ne savait qu’en faire et Jacky se proposait de l’aider. Mais il manquait un élément de liaison entre le Japonais et mes héros : je lui adjoignis une s?ur. C’était l’ancêtre de Yoko, dont le nom m’a été inspiré par l’actrice de cinéma Yoko Tani. »
    «A la Noël 1968, mes enfants souffraient d’une intoxication alimentaire. Un réveillon raté. J’ai crayonné un personnage : Yoko. Un an plus tard, à la veille de Noël, Monsieur Dupuis a accepté qu’elle devienne une héroïne du journal de Spirou. Le 24 septembre 1970, elle débutait sa carrière ! »
  • Le Magnétoporteur Existe...
    Articles Spirou

    Le Magnétoporteur existe…

    Voici un article intitulé Le magnétoporteur Existe… de Charles Jadoul du journal Spirou N°1760, qui date du 6 janvier 1972. Vous pouvez consulter l’article original scanné en cliquant ici pour la page 32 et ici pour la page 33.
    L

    a réalité court de plus en plus sur les talons de la science-fiction. Toutes les prévisions d’un Jules Verne sont aujourd’hui dépassées. L’étrange et merveilleuse machine imaginée par Roger

    Leloup pour transporter Yoko Tsuno et ses amis dans les entrailles de la Terre vous a sans doute fait rêver… et pourtant… la réalité dépasse décidément la fiction ! Jugez-en !
    Le Magnetoporteur existe...
    Le trio de L'Etrange
    T

    OUT change, tout bouge. Le progrès a le mors aux dents- Pourtant, tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes techniques. Prenez l’automobile. Elle est devenue un fléau dans notre monde occidental. Elle pollue l’air, fait infiniment plus de victimes à elle seule que tous les autres moyens de transport réunis et elle coûte cher. Non seulement a ceux qui l’acquièrent et la font rouler, mais au Trésor public, contraint l’entretenir un réseau routier pléthorique et de construire en toute hâte des kilomètres d’autoroutes qui, aussitôt achevées, sont déjà insuffisantes. Nos villes sont éventrées, défigurées par les voies de pénétration rapide et les parkings monstrueux. Les citadins étouffent. Chaque jour, d’énormes embouteillages bloquent les usagers des heures de pointe. El pourtant, il y a chaque jour davantage de voitures en circulation. A l’heure ou presque tout le monde est motorisé, il n’est plus rare de voir des ménages possédant deux, voire trois voitures. Le temps viendra — et plus tôt que d’aucuns le pensent — où tout le système routier sera bloqué. Où toute circulation sera impossible…

    A

    UTOROUTES urbaines, zones bleues, parkings de dissuasion, sens uniques et limitations de vitesse ne sont que des palliatifs. Il n’exista qu’un moyen, un seul, d’éviter embolie du réseau routier : la suppression de la voiture particulière et le retour à l’utilisation généralisée des transports en commun. Cela, il y a longtemps que les experts le savent. El savent qu’il faudra, un jour, s’y décider.

    De leur côté, les industriels ne restent pas inactifs. Tandis que tes ingénieurs s’évertuent à rendre la voiture de plus en plus perfectionnée et bon marché, d’autres bureaux d’études se penchent sur ce que sera le véhicule de demain. L’aviation n’est pas la seule à avoir connu un développement spectaculaire, lent dans le perfectionnement des appareils que dans l’accroissement du trafic Les chemins de fer, qui finiraient en décadence, semblent reprendre du poil de la bête grâce aux rapides confortables et à diverses innovations, comme l’Aéro-train et le Turbo-train. La puissance de traction actuelle est telle qu’on ne pense plus en taux de pente, mais en rayon de courbe. Alors qu’on n’a pas cesse de supprimer des lignes depuis la guerre, voilà qu’on se met a en créer de nouvelles, comme Paris-Lyon, par exemple. C’est bon signe.
    Beaucoup de villes creusent des réseaux métropolitains; celles qui en possédaient déjà — souvent depuis le siècle dernier — modernisent leur matériel et créent de nouvelles lignes…
    Un compromis.
    Tous ces progrès, aussi spectaculaires soient-ils, ne réussissent pas — et ne réussiront pas — à résorber un trafic automobile qui s’enfle de plus en plus démesurément et court vers sa propre perte pour cause de prolifération.
    II existera toujours, certes, des véhicules particuliers. Médecins, dépanneurs en tous genres, pompiers, ambulanciers, policiers et informateurs — pour ne citer que ceux-là — devront par définition conserver leur liberté de circulation On peut par contre prévoir la suppression des transports routiers aux longs cours et, parallèlement, la subsistance d’un indispensable et important service local de distribution de marchandises. II est possible que certains produits soient d’ailleurs bientôt acheminés par transporteurs à bandes roulantes, par circuits pneumatiques ou par de vulgaires conduites. On peut aisément imaginer que toute la distribution des hydrocarbures se fasse à l’aide d’oléoducs se ramifiant en conduites particulières. On le fait bien pour le gaz et pour l’eau…
    Reste l’usage privé, qui sera tôt ou tard débarrassé de sa voiture personnelle, qu’il soit représentant, travailleur allant et revenant de son lieu d’occupation, ou simple promeneur du dimanche. Qu’il se rassure, on pense à lui.
    Il bénéficiera tout d’abord — et dans un temps pas très lointain de puissants moyens de communication à côté desquels l’unique système actuellement répandu, le téléphone, semblera tout à coup préhistorique. Grâce au vidéo-téléphone, de nombreuses professions pour lesquelles un contact visuel est nécessaire, deviendront sédentaires, ou presque. La plupart des représentants pourront travailler à domicile ou au siège de l’entreprise. Grâce au terminal d’ordinateur, la plupart des démarches si nombreuses de la vie courante pourront se faire d’un fauteuil. Plus besoin de passer à la banque, au bureau des contributions, au centre d’achats. Du moins, plus aussi souvent. L’ère du pousse-bouton se dessine et révolutionnera notre vie beaucoup plus tôt que nous le pensons.
    N’empêche qu’il faudra toujours se déplacer. La grande majorité des automobilistes d’aujourd’hui sera-t-elle condamnée à utiliser exclusivement les transports en commun… ou les taxis? II semble que non. Car quelles que soient les améliorations que connaîtront les réseaux publics, ils n’auront jamais ni la fréquence ou la souplesse voulues pour répondre à tous les besoins. La solution de l’avenir doit prévoir un compromis entre le véhicule individuel que nous connaissons — et dont la plupart des utilisateurs ne se servent qu’une heure ou deux par jour en moyenne, et souvent même beaucoup moins — et la facilité des déplacements individuels.