Le Canon de Kra
Cette catégorie rassemble tous les éléments de l’album N°15, “Le Canon de Kra”, soit les personnages, les engins, les décors et les cartes.
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Mitsubishi A6M2N
Le Zéro (Mitsubishi A6M2N) que Sakamoto utilise dans Le canon de Kra a la particularité d’être doté de flotteurs. En effet, tout commence lorsque la marine de guerre japonaise exprima le besoin de disposer d’un hydravion de reconnaissance. On tenta alors d’élaborer un nouveau prototype, spécialement conçu à cette fin, et qui aurait été le “Rex”. Mais comme les délais étaient trop longs, la firme Nakajima reçut l’ordre de simplement modifier un chasseur déjà existant doté de roues à trains rétractables, le fameux “Zéro”.
Le “Rufe” (son nom de code) décolla pour la première fois en décembre 1941, juste à temps pour l’entrée en guerre du Japon contre les occidentaux. Son gros flotteur central servait aussi de réservoir de carburant supplémentaire, ainsi que 2 petits flotteurs supplémentaires sous les ailes. Nakajima en construisit 327 exemplaires. Le Mitsubishi A6M2N resta en service au delà de la guerre, jusqu’en 1947.
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Sikorsky HH-3F
Le Sikorsky HH-3F est issu d’une modification du célèbre Sea-King. Il s’agit, comme son cousin, d’un appareil spécialisé dans le S.A.R. (Search And Rescue). Le dome que l’on voit à l’avant de l’appareil est un radar de recherches. Cet hélicoptère est capable de voler par tous les temps et peut également se poser sur l’eau. 40 exemplaires de cet engin ont été commandés en 1965 par l’US Coast Guard.
Le constructeur italien Agusta a obtenu au début des années ’70 une licence de fabrication pour construire 35 exemplaires de cet hélicoptère à l’intention de l’Aeronautica Militare Italiana.
Dans le Canon de Kra, cet Sikorsky HH-3F appartient aux forces aériennes du Kampong. Il est piloté par le Capitaine Onago qui viendra récupérer Yoko depuis le quai de la police fluviale et l’emmènera au dessus de l’épave du cargo qui transportait les traverses de bois.
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Capitaine Onago
Il s’agit d’un réfugié politique cambodgien arrivé au Kampong avec un groupe d’exilés dont Sakamoto fit ses esclaves, mais le capitaine Onago réussit à s’échapper et devint pilote des F16 du Kampong (voir Le canon de Kra). Yoko fait appel à lui pour aller inspecter un cargo de Sakamoto qui a explosé en mer. Après l’attentat de leur hélicoptère dont il sauvera Yoko, il l’emmènera avec lui à la base militaire de Sokmo pour assurer sa sécurité et lui faire tracer son itinéraire de vol à l’avance.
Il interviendra une seconde fois en faveur de Yoko pour empêcher le pilote de Sakamoto de détruire le colibri et tentera même d’écraser son F16 sur le canon de Sakamoto, mais la portée est trop longue et le jet s’écrase sans faire bouger le canon. Onago sera fait prisonnier par Sakamoto et ses sbires et seule l’intervention de Yoko permettra sa libération et celle des autres prisonniers.
Onago éprouve une certaine admiration pour Yoko dont il fera par la suite les éloges à sa femme. En fin d’épisode, il lui demande si elle n’éprouve pas l’envie de se calmer et de fonder une famille; Yoko lui répond alors : « Oui!… un jour, ça viendra! ». C’est, et il faut le noter, la première fois que Yoko évoque sa future vie de famille (merci à Cyann).
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Thoa
Thoa est un rebelle, opposé au régime du Kampong. Afin de réclamer la justice dans son pays, il s’est d’abord allié à Sakamoto, un marchand d’arme japonais. Lorsqu’il a découvert que Sakamoto était plus intéressé par l’argent et le pouvoir que par la démocratie, lui et son groupe se sont dissociés des hommes de Sakamoto. Lorsque Yoko le rencontre, ils occupent la partie désaffectée du repère de Sakamoto, une ancienne base militaire.
D’abord contrarié lorsqu’un de ses hommes sauve Yoko des griffes de Sakamoto et la ramène dans la base rebelle, Thoa finira par lui faire confiance et mettra en application le plan qu’elle a élaboré pour détruire le canon de Kra. Sa méfiance initiale est interprétée comme de la misogynie par Yoko. Pourtant, quand au coeur de l’action, celle-ci emporte une quantité d’explosifs qui pourrait la réduire en miette, et qu’elle ironise “ce ne serait qu’une femme en moins!”, Thoa lui répond “et une dangereuse! La seule devant laquelle j’ai plié!” (commentaire par Onago)
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Madame Onago
Madame Onago est la femme du capitaine Onago et on les retrouve dans Le canon de Kra. Elle est arrivée du Cambodge en même temps que son mari. Prisonnière de Sakamoto, celui-ci se sert d’elle pour faire pression sur le capitaine et empêcher le Kampong d’utiliser sa force de frappe pour le neutraliser. En fin d’épisode, elle avoue à Yoko sa jalousie de ne point l’égaler, mais aussi sa joie de la connaître (merci à Cyann).
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Le Canon de Kra
Au sud de la Thaïlande, au Kampong situé sur l’isthme de Kra, un homme puissant tente une intimidation avec un canon d’une exceptionnelle puissance pour renverser le gouvernement. Yoko et ses amis auront pour mission de le neutraliser le canon.
C’est dans cet album d’apparait le Colibri, un avion emblématique entièrement conçu par Roger Leloup.
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Kawasaki C-1
Le Kawasaki C-1 est un avion de transport des Forces Japonaises d’Auto-Défense, ce qui explique sa venue en Suisse avec à son bord le colonel Tagashi…
Le premier prototype de cet avion a pris son envol le 12 novembre 1970 et, après les essais d’usage. Il a fait son entrée officielle dans la flotte japonaise en décembre 1974 sous le nom de C-1A. 31 de ces avions ont été construits entre 1974 et 1981. En 1985, le modèle a subi quelques petites modifications au niveau du nez mais ça c’est une autre histoire puisque l’album était déjà sorti 😉Petite info en passant : après la seconde Guerre Mondiale, les Japonais se virent signifier l’interdiction de posséder encore une armée… ils créèrent donc une Force d’Auto-Défense, ayant un des budgets les plus élevés du monde !
Mais revenons à notre Kawasaki C-1, immatriculé au Japon sous JA-9583 et arborant le sigle NT (dont la signification reste à préciser). Dans Le Canon de Kra, cet avion, toujours piloté par Vic et Pol, a pour mission de transporter les déchets nucléaires de la centrale du Kampong jusqu’à un îlot rocheux situé à 20 minutes de vol.
Avant cette mission, cet avion avait déjà servi à acheminer le Colibri, fixé sur son dos, depuis la Suisse jusqu’au Kampong. Cette scène rappelle l’époque où la navette spatiale américaine était transportée sur le dos d’un Boeing 747.
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Le ”Fou”
« Qui êtes-vous ? » demandera Yoko. « Moi ?… un fou ! » répondra l’individu dont on n’apprendra jamais le nom. Celui-ci ainsi que d’autres hommes souhaitaient faire la révolution pour rétablir la justice au Kampong. Ils ont fait confiance à Sakamoto jusqu’à ce que celui-ci leur dévoile le projet du canon (voir Le canon de Kra) et qu’ils se retournent contre lui. Le « fou » sauve Yoko des hommes de Sakamoto qui étaient à ses trousses et fera équipe avec elle pour une mission toute aussi folle, qui vise à détruire l’immense canon qui menace Katao (commentaire par Cherrydean).
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Colonel Tagashi
Le colonel Tagashi est pour la première fois présent dans la série au début de La fille du vent. Comme il travaille pour les services météorologiques de l’aviation japonaise, il est bien placé pour apprécier le danger du duel que se livrent l’industriel Kazuky et le père de Yoko, géophysicien, pour fabriquer ou détruire des typhons. Tout comme Seiki Tsuno, il a tendance à penser que les Occidentaux ne devraient pas être mêlés à une affaire considérée comme strictement japonaise.
Nous retrouvons le colonel Tagashi également dans Le canon de Kra, aux cotés de Peter Hertzel, pour confier une nouvelle mission à Yoko (un “double retour” puisque Hertzel aussi avait déjà été rencontré dans un album précédent, soit Le feu de Wotan. Il a son idée sur l’emploi que le trafiquant d’armes Sakamoto entend réserver aux obus géants que ce dernier se fait livrer par une firme allemande. Aurait-il quitté les services météorologiques pour entrer dans ceux de la Défense ?
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Sakamoto
Dans Le canon de Kra, Sakamoto est établi au Kampong, un État miniature imaginaire entre la Thaïlande et la Malaisie. Sa demeure, une grande maison de style japonais, est sise à Katao, la capitale de l’État. Il est reconnu comme étant le plus grand trafiquant d’armes de l’Asie et s’est enrichi grâce à la vente de stocks dont il avait la gestion durant la deuxième guerre mondiale, une activité qu’il défend devant une Yoko improvisée en journaliste par des aphorismes exploitant les traumatismes d’un Japon vaincu. Lui-même, ancien pilote d’élite de cette guerre, visite encore ses dépots dans des îles à bord d’une version “flotteurs” du célèbre avion de chasse “Zéro“, comme pour se rappeler à l’époque où il a réellement servi son pays. Derrière le nostalgique d’une cause perdue se profile un aventurier ambitieux désirant mettre main basse sur le Kampong (riche en pétrole) grâce à la menace d’un canon géant installé dans l’isthme de Kra, et qu’il rend particulièrement dangereux en chargeant ses obus de déchets radioactifs provenant d’une centrale nucléaire du Kampong que Sakamoto se fait livrer en même temps que les fameux obus. S’il sait manier un Zéro ou un sabre d’officier de l’ancienne Armée Impériale et s’habille à la manière traditionnelle des nippons, c’est Yoko qui incarne le meilleur coté du Japon en faisant échouer le projet criminel d’un renégat qui déshonore son pays.